Et si ça finissait en phobie scolaire

J’ai déjà abordé le sujet plusieurs fois, n°1 n’aime pas l’école, mais ne pas aimer l’école renferme toute une palette de sentiments plus ou moins forts, et on n’est pas forcément à l’âge de bien les analyser. (je parle en connaissance de cause)
Initialement j’aurai dit que ça a commencé en grande section, mais quand je regarde les photos, je m’aperçois que les premières manifestations cutanées sont arrivées en moyenne section.

Rien de bien « sérieux » quel parent n’a pas eu le droit au moins une fois à « j’aime pas l’école »
Le CP je ne dirai pas qu’il a été apaisé, mais nous sommes tombée sur une maîtresse très compétente, qui de plus nous a mis sur la piste de l’HPI et nous a recommandé de le faire tester.
Puis il y a eu des années avec et des années sans. Enfin si je devais être plus précise je dirai qu’il y a eu des années neutres et des années cata.
Il y a eu des poussées d’eczéma à sang, au point qu’une année (avec le jeu des ponts du mois de mai) on l’a sorti de l’école pendant une semaine, parce qu’en plus il y avait les moqueries des camarades (c’est pas beau à voir l’eczéma).
Il y a eu cette année, où il a eu 2 maîtresses, l’une qui a pris en compte ses particularités, l’autre qui l’a pris en grippe (c’est bizarre je n’ai eu des mots qu’avec une seule maitresse, le reste de la semaine se déroulait bien).
Il y a eu cette année, où pensant bien faire ils l’ont mis en double niveau, une vraie cata car il était tiré vers le bas, et en plus la maîtresse en question finissait hystérique car elle n’arrivait pas à gérer ledit double niveau.
On a fini tant bien que mal la primaire, malgré les poussées d’eczéma (qui étaient clairement dûes à l’école) et les demandes répétés d’IEF (aucune idée d’où il tenait ça, on ne lui en avait jamais parlé, ni abordé le sujet)
J’ai redouté le rentrée en sixième, rentrée qui, au final a été assez neutre (avec un prof de maths génial), un gamin continuant à dire régulièrement qu’il n’aime pas l’école, mais un eczéma stabilisé.
Puis il y a eu le confinement
Le paradis pour n°1
N°1 a découvert la liberté de gérer son travail, de ne pas subir pendant une heure ce qu’il pouvait régler en 15 min, de ne plus avoir à faire semblant alors qu’il a fini le job.
Autant vous dire que quand ils ont déconfiné, lui était déconfit.
Il a repris le chemin du collège, et la 5ème c’est la cata. Mais le pire c’est le décalage entre son ressenti et le discours de ses profs.
N°1 me raconte les élèves perturbateurs de sa classe, qui se lèvent en cours, des comportements qu’il trouve non respectueux …. Et à côté de ça j’ai tous les profs qui me disent que c’est la meilleure des 5eme cette année.
Autant dire que je me pose des questions sur le reste des élèves car si ça classe est « géniale » qu’est-ce que ça donne la pire. (ok les gendarmes sont régulièrement devant le collège, ça donne le LA)

Au final au lieu de dire qu’il n’aime pas l’école, c’est plutôt de dire qu’il est malheureux.

Mais avec le recul, je trouve hallucinant que personne n’ait creusé ce sujet quand on l’emmenait chez le médecin pour ses poussées d’eczéma (c’est bon les crèmes à la cortisone ça ne guérit rien).

Je trouve hallucinant que ses profs me disent que tout va bien alors que ce n’est pas le cas de n°1 (avec le prof de techno qui se trompe sur son prénom).

Je trouve hallucinant qu’un gouvernement dise que l’école est LA solution (parce que tous les parents qui font IEF forment de futurs séparatistes), que les gamins doivent tous avancer à la même vitesse quel que soit les profils (je parle tant pour les HPI que pour les dys et autres joyeusetés).

En fait nos gamins doivent rentrer dans les cases et tant pis si pour ce faire il faut leur taper dessus à coups de marteau.

En fait nos enfants n’ont pas le droit d’avoir de particularités et d’avoir des ressentis. Les adultes ont décrété que l’école telle qu’elle était maintenant, était ce qui convenait à tout le monde, mais quelqu’un a-t-il posé la question aux enfants ?
Les enfants sont-ils ravis d’être dans des classe de 29 élèves ? Les enfants sont-ils ravis d’avoir des profs à bout de nerfs qui gueulent ? (je ne jettent pas la pierre aux profs, mais à l’EN).
Et donc notre abruti de ministre est en train de faire passer un texte pour interdire l’IEF (c’est dangereux parait-il)

Ce matin j’ai un gamin qui pleurait pour ne pas aller à l’école, il ne supporte plus sa classe, les interactions, et le poids de ce collège gigantesque pour lui, les bousculades dans les couloirs, des croches pattes des grands à la récré (voir quand on reçoit carrément une info disant qu’il y a eu un mouvement de foule à la sortie qui en a fait lâcher le portail) ….

Nous qui comptions n’emmerder personne et passer tranquillement avec le CNED pour n°1, et bien je vais faire chier mon monde (voir l’article 21 de la loi contre les séparatismes), puisque maintenant la situation est bordélique.

N°1 aime apprendre, alors dois-je attendre qu’il rejette le collège et la fait d’apprendre pour avoir le droit de mettre son bien-être en priorité ? Il est où le respect de mon enfant ?

Si vous avez des pistes, des infos, des bons plans, je suis preneuse